CONFLIT DE TRAVAIL DANS LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION EN ONTARIO : UNE BELLE PREUVE DE LEADERSHIP ET DE SOLIDARITÉ SYNDICALE

Le 7 novembre, des membres du bureau du SCFP-Québec se sont rendus à Toronto afin de soutenir leurs collègues du secteur de l’éducation du SCFP de l’Ontario. Après l’adoption d’une loi provinciale utilisant la disposition de dérogation pour imposer une convention collective, le conflit les opposant au gouvernement Ford depuis quelques jours a connu un dénouement heureux. Rappelons que le projet de loi 28 tablait sur le recours à cette disposition pour bloquer tout recours juridique de la part de l’organisation syndicale.

« Le retrait de la loi 28 ne règle pas tout. Une entente sur une nouvelle convention collective doit être trouvée. Mais la détermination de Laura Walton, présidente du syndicat, et de son équipe leur aura permis de retrouver leurs droits fondamentaux : négocier de bonne foi et déclencher la grève si ça devient nécessaire », a affirmé Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.

Lors du passage des représentant(e)s du SCFP-Québec, le SCFP-Ontario se préparait à entrer dans une autre phase de ses moyens de pression. La mobilisation des membres de la section locale et du SCFP-Ontario était impressionnante, mais la solidarité de tout le mouvement syndical a permis d’exercer une pression historique sur le gouvernement, le forçant ainsi à reculer.

« Je ne me souviens pas d’avoir vu une telle solidarité entre l’ensemble des syndicats au pays, autant ceux du secteur public que ceux du privé. Attaquée, la famille syndicale a serré les rangs. Nous avons été des témoins d’un grand moment. Nous en ressortons tous plus forts, car nous savons aujourd’hui que le mouvement syndical est encore capable de se mobiliser pour faire face à un employeur qui va trop loin », a affirmé Richard Delisle, vice-président du secteur de l’éducation du SCFP-Québec.

Rappelons que l’ensemble des employé(e)s du secteur public au Québec seront eux aussi en négociation pour renouveler leur contrat